Elles avançaient côte à côte, régulièrement. J’ai ralenti pour ne pas les dépasser. J’ai donné quelques coups de pédales en moins. Deux femmes, cheveux longs. Assez différentes cependant. Deux sacs à dos. Impossible de deviner leurs corps cachés derrière.

Je ne peux plus ralentir, j’arrive à leur niveau. Les salue.

Elles répondent d’un sourire. Quelques gouttes de sueur ont du perler sur leur front dans la journée. Il est 16h. Moi, je rentre du travail. Le soleil est loin d’être couché.

« Qu’est ce que vous faites les filles ? C’est pas courant de voir des gens marcher le long de cette départementale ».

C’est la blonde qui prend la parole. La brune a baissé les yeux.

« Salut. On marche vers Troyes. Là, on va passer à travers la réserve naturelle la Bassée. On espère pouvoir y dormir ».

J’ai le poids de la journée dans les jambes. Le frottement du métal dans les oreilles. Je ne comprends pas trop ce qu’elles font là. D’habitude j’ai la tchatche facile.

Mais je dois rentrer. Béatrice m’attend déjà.

« Bon courage les filles ! ».

Je donne deux coups sur le pédalier et je les ai déjà dépassé. Je les entends rire.

 

 

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