Je ne ferai pas long, promis.
C’est juste que Céleste est encore arrivée dans un état pitoyable.
Je m’inquiète. Je ne dis rien, souris. C’est ce que feraient les bons amis, n’est ce pas?
Elle doit bien se rendre compte. Ai-Je donc besoin de le redire à haute voix ?
Mon job, c’est la faire rire, je crois.
Je l’amène au ciné de temps en temps. J’évite les bars, les pubs, les restaurants. Quand je l’invite, juste de la bière.
Oh, je le connais ce démon. Je le reconnais si bien. Ses yeux prennent la place des doux yeux de mon amie. Sa bouche tordue par l’envie de pleurer. Grimaçante presque.
Oh Céleste où es tu passée? Ne peut on te rencontrer qu’au réveil quand tu t’en tiens au café chez moi ?
Je ne suis pas la seule à m’inquiéter. Ta maman Céleste. Ton grand frère. Eux aussi ça leur tort les tripes.
Tu te cherches encore. Quand j’écoute en boucle Video Games, je me rends compte que je devrais être ta partenaire de vie. Celle qui t’accompagne dans les moments difficiles. Mais tu portes ta vie comme un fardeau. Je ne peux être là à chaque heure, à chaque seconde.
Céleste, un jour, je te dirai d’arrêter de déconner. De regarder ton vrai reflet, celui où tu m’apparais comme une fée qui doit flotter sur l’existence.
Les gens qui t’entourent. Tu m’as présenté ton homme attitré. Celui d’une autre. Laisse le lui.
Tu m’entends Céleste?
Ah. Elle s’est rendormie. Déjà. La tête sur mes genoux. Tu ne te souviendra pas de tout ça, demain, je suppose ? Si tu savais comme je t’aime, Céleste.