Des fois, c’est dur à définir. J’avais tout mais je voulais plus. Je voulais du vent dans les cheveux. Je voulais pas d’attache. Mais j’en voulais.

Je voulais de la liberté, je voulais de l’aventure. Et de la sécurité. Bref. J’étais une femme typique.

Je crois que je ne m’étais jamais satisfait de ce que j’avais. Sauf à l’époque des marches, de l’herbe, du calme. Après ça, je m’étais toujours battue pour avoir mieux, pour avoir plus. Prête à tout abandonner pour des plaisirs additionnels.

Au final, j’avais pareil. Ou moins.

C’était le soucis. Tout vouloir.

Petite, je négociais tout. J’ai toujours voulu négocier avec la vie. Je ne veux pas que ça se termine tout de suite. Je ne veux pas que tu partes. Je ne veux pas qu’il meure. Pourquoi est-il mort ? C’est déjà la fin des vacances ? C’est déjà le début de la récré ? C’est déjà la fin du film ?

J’avais aussi un problème avec les débuts et les fins.
J’aime pas la fin. Surtout quand je ne choisis pas. Ou pas vraiment. J’aime contrôler. Un peu, au moins. Ce que j’ingurgite. Ce que j’ouvre. Quand les choses s’arrêtent.

J’ai longtemps été perturbée par la mort. Un monsieur sage m’a dit: on est biodégradable. Sur le coup, j’ai hoché la tête. Acquise à sa cause sans réfléchir. Quand j’y pense vraiment, il a raison. Alors, je vais éviter de vouloir tout changer, trop vite.

Je vais garder la base. La course à pied, le boulot, les frères, maman. Prendre ce qu’on me donne. Mais chercher plus, ailleurs, tout de même, ne jamais abandonner.
Paradoxe qui me pousserait à faire des concessions. A comprendre l’essence de ma vie.

J’ai toujours voulu plus, plus vite, plus loin, différent.

 

Enfiévrée, le soleil tape. Je me verse la bouteille sur la tête.

 

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