Toute petite et toute fripée,
dans un coin, j’me suis couchée
seule m’accompagne ma nudité,
dans le noir, je me refais,
le film de ma vie
de toute petite, les pissenlits,
à maintenant, nue dans mon lit.
J’ai décidé qu’pour m’apaiser,
J’allais plus m’laisser aller,
Fallait pas qu’j’sois accompagnée
Par de bras gros et musclés.
Alors debout dans mon salon,
C’est mon pinceau que je saisis,
Et sur la toile déjà ternie,
C’est pas ton visage qui se dessine.
C’est un soleil, puis une colline,
C’est le chien de grand mère et le paradis,
C’est que des formes géométriques,
En mille couleurs que je décline.