Le vent me souffle aux oreilles, la voiture ne roule plus mais vole, et Louis m’amène loin, le plus loin possible il a dit. Je passe de poings pointus à des bras qui enlacent avec le respect et la sérénité d’un frère.
Je ne sais pas où l’on va, on ne laisse juste aucune trace. J’ai 50€ en argent liquide et Louis complète avec sa carte bancaire personnelle.
Depuis longtemps, respirer n’est plus douloureux, il y a des fleurs violettes sur le bord de la route. « Ma » musique à la radio. Que Louis télécharge pour la passer autant de fois que je souhaite sur le trajet.
Je trace un trait dans ma tête sur un M, le I, le terrifiant G, le U toujours méfiant, le E qui crie, un L lugubre.